Carnets de Voyage

Une grande aventure a partir de Rurrembaque, la capitale du Beni situee en pleine foret amazonienne (18 heures de bus pour 300 kilometres depuis La Paz via La routa de la muerte - la route la plus perilleuse au monde avec une moyenne d’un vehicule dans le fosse (plus de 1000 metres en contrebas) tous les 15 jours -).

Au programme, une excursion dans La Selva (jungle) pendant quatre jours avec nos amis les fourmis rouges et les moustiques. Nous partons en itinerance dans le Parc National Madidi en campant chaque soir dans des lieux de plus en plus eloignes. Beaucoup d’animaux visibles (pour la jungle) grace a la competence de notre guide capable de converser avec les animaux et surtout une experience humaine (crapahuter dans la jungle, traverser des rio avec des lianes, se faire litteralement manger par les moustiques …). Nous avons enchaine par trois jours dans la Pampa (la ou il y a moins d’arbre) le long du rio Yacuma. La, beaucoup de caimans, des singes et des oiseaux de toutes les tailles et toutes les couleurs et des dauphins d’eau douce. Bref, deux belles aventures dignes d’Indiana Jones qui nous offrent une image differente de l’Altiplano bolivien.

Ville classee au patrimoine de l’Humanite, cette charmante cite fut pour nous un lieu de villegiature apres nos nombreux voyages en bus et en jeep. Beaucoup d’eglises (nous sommes dans la semaine sainte) et un marche plutot sympa pour acheter fruits, fromages et legumes pour la tambouille du soir. Bref cinq jours plutot reposants avec un programme plutot allege au niveau des visites et transports. Petite excursion le dimanche au grand marche de Tarabuco, malheureusement, dimanche de Paques oblige, les marchands se sont faits pour une fois plus rares que les touristes.

Les mines de Potosi ont represente pour les espagnols un veritable Eldorado pendant les plusieurs siecles de leur intevention en Amerique du Sud. Les mines d’argent sont encore exploitees, meme si le cours du precieux metal se decide dans les salles de marche feutrees de Londres et non dans les tunnels obscures des mines de Bolivie. Nous avons donc enfiles nos combinaisons de mineurs et sommes descendus dans les entrailles de la montagne (Cerro Rio). On y travaille encore a l’ancienne avec des pics et des burins. De quoi faire un trou assez gros pour y glisser des batons de dynamite (en vente libre dans la ville, les corses seraient heureux ici !). Les mineurs, qui ont une vie de misere, n’ont d’autre choix que de se nourrir de feuilles de coca afin de supporter les affres de la faim, la fatigue et le manque d’oxygene. Trois heures nous aurons suffi pour decouvrir ce monde difficile et apprecier plus que jamais notre vie de col blanc, dans les bureaux feutres de La Defense. La ville est truffee de belles eglises baroques, heritage d’annees d’opulence de la ville la plus haute du monde (> 4000 m pour 120 000 habitants). Enfin pour finir par une page culturelle, nous avons visite La Casa de la Moneda ou furent frappees les pieces espagnoles pendant de nombreuses annees. Comble de l’ironie, aujourd’hui les pieces bolviennes sont frappees en Espagne, et les billets en France.