Carnets de Voyage

Fini les temples anciens, les ballades dans les parc nationaux, nous voici de retour dans la tres animee et grouillante Bankok. Petite surprise tout de meme en sortant du bus, nous tombons sur le seul chauffeur de taxi dans la capitale qui ne connait pas Kao San Road, la rue et le quartier ou tous ou presque les touristes occidentaux passent leur sejour. Bangkok est un lieu de passage oblige pour tous les touristes qui visitent le sud-est asiatique. Nous y croiserons David, un sympathique francais rencontre au Laos avec qui nous programerons un diner arose a la biere, Lauren, une suissesse qui etait aussi au Laos, un anglais croise dans le Parc National de Kao Yai en Thaillande, un australien croise en trek au Nepal que nous reconnaissons a sa longue barbe …

Nous avons enfin decide de consacrer un peu de temps a la visite de la ville. Le Palais Royal, que j’avais visite il y a cinq ans, est toujours aussi photogenique. Le Wat a l’interieur renferme le celebre bouddha d’emeraude. La visite nous prendra plus de trois heures et quelques pelicules photo. En parlant de photo, nous allons essayer d’en mettre en ligne dans les jours qui viennent. Nous retournerons dans le quartier en fin d’apres-midi pour visiter le Wat Pho qui renferme le plus grand Bouddha couche de Thailande … ou d’Asie du Sud-Est. On ne sait plus trop bien, en tout cas, c’est encore une grosse statue d’un bouddha qui se la coule douce.

Le lendemain, apres une tentative de visite de la Vinamek Mansion (presentant de grande collection d’objets royaux, le roi en Thailande a une place tres importante, on trouve son portrait dans toutes les villes du pays), nous renoncons a notre programme culturel pour le remplacer par une fructueuse sceance de shopping. Les soldes, en Thailande, ca permet de faire des belles affaires. Et en plus Bibi il s’y connait en marchandage donc on remplira notre sac a dos d’un tas de marchandises.

Mais voila pour nous arrive un grand moment, celui de quitter les terres asiatiques ou la vie est plus que tres bon marche, pour rejoindre la Nouvelle Zelande ou il ne pourra plus etre question de dormir en dur tous les jours (on prevoit beaucoup de camping) ni de manger a chaque repas au restaurant (on prend vite de mauvaises habitudes quand un repas complet vous coute entre 1 et 2 euros !).

Depuis Bangkok, nous avons rejoind le Parc National de Khao Yai, un des plus grands et des plus interessants de Thailande. Nous avons opte pour la version “Aventureuse” en ne passant pas par une agence. Une fois dans le Parc, nous fumes obliges de faire du Stop pour se deplacer (les distances sont grandes). Nous avons eu de la chance, nous avons trouver de la place dans un dortoir. La definition de dortoir est curieuse ici, c’est une grande piece vide de meuble, on doit donc dormir sur le sol avec nos sac de couchages. Le confort sur les lattes de bois est quelques peu spartiate. Nous avons parcouru plusieurs chemins forestiers a la recherche des animaux qui habitent le Parc. Au cours de notre sejour, nous n’avons pas reussi a voir plus que des cervides (plein de daims et de biches …), quelques beaux oiseaux (dont des Calacos, espece de grand pelican), des beaux papillons et libellules, et un enorme scorpion plus grand que ma main. Une belle ballade la nuit dans une jeep … beaucoup de cervides, plein de jeeps a touristes qui nous suivaient … mais malheureusement, aucun elephant sauvage ni tigre.
Bref un sejour agreable, de belles ballades, et surtout l’occasion de faire autre chose que de voir des pierres …

Impossible de laisser de cote le terminal de bus Nord de Bangkok. Comme pour notre depart du Laos, nous avons enchaines a partir de Sihanoukville plusieurs moyens de locomotions avant d’arriver au terminal nord des bus de Bangkok en plein milieu de la nuit. Le terminal est tres anime et les bus n’arretent pas d’arriver de tous les coins de la Thailande. Depuis le Laos, nous etions arrives a 1 H30 du matin pour repartir avant 3 H 30 (du matin !). Depuis le Cambodge, nous sommes arrives a 4 h du matin, nous sommes repartis a 4 H 40. Les epiceries sont ouvertes 24 h sur 24. On peut y manger un cornetto au chocolat au milieu de la nuit.

Autant les moyens de transport furent primitifs au Nepal, Myanmar, Laos et Cambodge, autant en Thailande, tout est organise, rapide, economique et confortable. Le must fut un trajet dans un bus avec des rangees de 3 sieges (donc tres larges) et avec une position couchee digne des Premieres Classes des compagnies aeriennes. Au cours du trajet, plateau repas copieux … bref, rien a voir avec ce que nous avions connu les mois precedents.

Si vous avez des “oh” ou des “ah” a ajouter a nos compte-rendu, n’hesitez pas, restez poli tout de meme car nous sommes tout puissant sur notre site (chacun son territoire) et nous avons le pouvoir de les desactiver. Le meilleur commentaire sera gratifie d’une invitation a deguster les plats du monde que nous avons prefere. Le plus mauvais nous devra une invitation.

En route pour le Laos, nous faisons une petite escapade dans le Nord de la Thailande. Rien a voir avec tout ce que nous avons vu jusqu’ici. L’industrie du tourisme est tres developpe, les voyageurs du monde entier le savent et se sont apparament donne rendez-vous. On perd un peu en authenticite, nous deciderons donc de ne pas trop nous y attarder. Premiere escale a Chiang Mai ou nous retiendrons le superbe Sunday Market (beaucoup de gens dans les rues, des musiciens, de la bouffe, des vetements, et surtout beaucoup de thailandais), le moins rutilant Night Bazar (les seuls thais sont les vendeurs, vous devinerez bien qui sont les gogos de clients …) mais permet tout de meme une ballade digestive entre les restaurants ou l’on sert de la bonne saucisse allemande, les pizzerias et autres plat continentaux. Autre curiosite, des bars animes, avec de nombreuses jolies (jeunes et court vetues) thailandaises s’occupant du confort de quadragenaires (voire plus) a la peau blanche, mais rassurez-vous, la prostituion entre thai (95 % de la prostitution d’apres le Lonely Planet) existe aussi mais elle est moins visible. Une petite escapade dans la petite ville de Pai ou nous passons une journee a pedaler sous le cagnard. ca monte, ca descend, la prochaine fois, on prend l’option motorisee (ici, tout le monde a une mobylette, il suffit de s’attarder devant le parking des ecoles, des milliers de mob sont en attente de la fin des cours). A Madagascar, un signe de “richesse” etait le velo, ici, on s’achete une moto plutot qu’une deuxieme paire de chaussures. Notre premier periple thailandais touche a sa fin (le second, on fera peut-etre un peu de plages), nous remontons dans moins d’une heure vers Chiang Kong (la frontiere) et nous avons prevu de nombreux treks dans la campagne laotienne. Surement moins d’internet dans la jungle, mais on devra bien trouver un peu de civilisation aux alentours de la capitale.

Bangkok apres Yangon, ca fait plus qu’un choc. On passe d’une ville assez calme et plutot moyenageuse a l’exhuberance, la demesure et la decadence occidentale en arrivant de nuit a Ko Shan Road. Des rues infestees de touristes, tous plus ou moins assoiffes ou deja imbibes, on vend de l’alcool fort a tous les coins de rue, la musique a bloc dans tous les cafes, des pancartes s’excusant de ne pas servir apres minuit (mais nombreuses discotheques prennent le relais), bref de quoi perturber les habitudes de deux voyageurs en escale en Thailande. Il faut savoir que Yangon et Bangkok etaient au meme niveau de developpement en 1950, aujourd’hui un grand fosse s’est creuse. Yangon est le resultat de la voie vers le socialisme, alors que Bangkok est le symbole du capitalisme. Nous avons recalculer notre nombre de jours dans la region et avons decide de supprimer le Vietnam du programme. Ce choix nous permet de mieux decouvrir le Laos et le Nord de la Thailande sans avoir a les survoler. Nous prenons le temps ici de nous reposer (les journees sont organisees autour du choix de nos repas, de nos consultations internet, et de petits ploufs a la piscine. Mais des ce soir, les choses serieuses sont de retour, et nous redevenons des backpackers a part entiere a la decouverte de l’insolite et des beautes de ce monde (ca veut dire aussi pour Jerome une diminution drastique de la consommation de biere si facile dans la capitale).

Partir…
S’éloigner des murs gris, abandonner ses habitudes… Telle est l’ambition du routard. Il veut se découvrir et découvrir le monde en voyageant que ce soit le temps des vacances ou le temps d’une vie.
Le Guide du Routard, 1ère édition.

Pour rappel, les dates en bref : de juillet 2005 à juillet 2006