Carnets de Voyage

Autant annonce la couleur tout de suite, on ne va pas aux chutes d’Iguazu pour l’Aventure, c’est une visite tres touristique qui vous attend. Mais on en a plein les yeux et les 15 heures de bus ont ete fortement recompensees. Pour certains, la visite consiste a prendre un tour qui vous garantie : d’avoir un numero et le numero de votre guide autour du cou et de savoir exactement ou marcher, ou manger, ou prendre une photo, … ou chier … (le guide est la pour vous tenir la main). Pour les autres, il suffit de lire le plan et de deambuler sur les differentes passerelles et sentiers du Parc. Nous avons opter pour la visite de 2 jours du cote Argentin et de zapper la partie bresilienne (qui offre des points de vue un peu differents). Ces 2 journees nous ont offert une vision complementaire des differentes cascades en fonction de l’heure, de l’ensoleillement … On les a vu avec des arcs en ciel, avec des nuees d’oiseaux volant en esquadrille de maniere assez folle. Cote Faune, de superbes oiseaux, dont des toucans (au bout de deux jours, on a bien cru qu’on allait les louper), des crocodiles, des coaties, des singes capucin, et beaucoup de magnifiques papillons. Bref un grand emerveillement pour les yeux, on a vraiment adore.

Un sejour merite dans la reposante capitale de Buenos Aires. Nous nous sommes installes dans le quartier de San Telmo, assez tranquille. Nous avons progammer pas mal de visite dont de nombreuses a pied (c’est toujours le mieux pour decouvrir une ville) sans faire une croix sur les bus, tres rapides (voire dangereux) et efficaces pour se deplacer. Pays tres fervant de ballond rond, nous sommes evidemment passes devant le stade de la Boca. Maradona est reste une idole pour la majorite de la nation. Le Tango a aussi une grande place dans la ville. Parfois exploite de maniere un peu trop commerciale vers les touristes (comme dans Caminito del Valle ou les danseurs posent pour vous contre monnaie trebuchante), de nombreux argentins pratiquent cette danse dans la rue, surtout le dimanche et dans les quartiers touristiques. Des cafes proposent egalement des shows. Nous avons opte pour un centre culturel pour assister a un concert (Trio Basse-Accordeon-Guitare). C’etait plutot pas mal.
Ils ont aussi un cimetiere du Pere Lachaise (qui s’apelle Recoleta), des Mac Do a tous les coins de rues, et tout ce qui peut ressembler a une grande ville europeenne developee. Nous avons fortement apprecie notre sejour, maintenant c’est le depart pour les chutes d’Iguazu.

Cote finance, le seul truc qui est moins cher ici qu’en Asie : Internet (moins de 30 centimes d’euro l’heure avec Webcam et Haut-Debit)

On a bien cru que pour une fois, la meteo nous jouerait des tours et boulverserait notre programme. Nous avons une petite semaine a passer dans ce parc (a 5 h au nord d’El Calafate) en attendant notre avion pour Buenos Aires (Les bus coutaient le meme prix quasiment et mettaient pres de 48 heures pour le meme trajet). Ici, a part la randonnee, rien a faire. D’ailleurs, avant que le tourisme ne se developpe, la ville n’existait pas. A notre arrivee, cela faisait deja plusieurs jours qu’il pleuvait. Malgre une petite eclaircie, les jours suivants allaient s’annoncer tres pluvieux, nuageux, venteux … On a bien essaye de sortir mais on etait mouille et trempe jusqu’aux os. A ce prix la, rien a se mettre sous la dent, la vue est completement gachee par les nuages. Alors que nous envisagions d’avancer notre bus retour pour El Calafate, un petit miracle se produisit et deux superbes journees de soleil nous ont permis de decouvrir entierment le parc ainsi que son point culminant : Le Fitz Roy (3405 m). Chanceux nous direz-vous ? Peut-etre pas tant que cela. Lors de notre premiere vraie journee d’escapade, Isabelle, surement tres distraite (ah, l’amour !) a fait un faux pas en traversant un pont et est tombee a la renverse dans la riviere (chute spectaculaire de pres d’ 1m50 de haut, et meme pas filme pour Video Gag !). Bilan des courses : Un gros mal de dos (mais rien de casse du cote d’Isabelle), et beaucoup de casse materielle. On ne regrettera tout de meme pas d’avoir pu visiter le Parc dans les meilleures conditions, il vaut vraiment le coup et nous serions reste decu de ne pas avoir vu le Fitz Roy.

Mais le voyage en Patagonie s’acheve pour nous, beaucoup de beaux paysages et de belles ballades, du froid et de la pluie … Nous venons de rejoindre Buenos Aires, nous avons ressortis (enfin !) les T-shirts.

Depuis notre derniere etape a Torres del Paine, nous sommes remontes en Bus jusqu’a la petite ville argentine El Calafate. Ici pas grand chose a faire a part visiter le celebre glacier Perito Moreno (un de celui qui avance le plus sur terre). Nous ne rentrons pas dans les details techniques sur ce que sont et comment fonctionnent les glaciers, imaginez seulement une enorme coulee de glace de plus de 14 km et qui peut atteindre 55 m de hauteur. Le glacier, en perpetuel mouvement, craque de partout et par moment de gros blocs de glace tombent dans le lac (en produisant une grosse vague). C’est assez impressionnat mais on se les pele en face du glacier, surtout que le bus ne repartait que tres longtemps apres. Question meteo, malgre une journee ensoleillee, un micro climat s’est developpe au dessus du glacier et c’est donc sous les nuages (et la pluie en fin de journee) qu’on l’a decouvert.

Apres Ushuaia, nous voila repartis pour le Chili apres un long trajet en bus (15 h) a travers la Terre de Feu et la Patagonie. Des paysages monotones, desertiques et abandonnes. Quelques belles surprises tout de meme depuis notre fenetre : des flamands roses, des guanacos et des Nandu (vous vous rappelez l’espece d’autruche dans Bip Bip le Coyotte ?). Arrives a Puerto Natales au Chili d’ou nous organisons notre excursion pour le Parc Torres del Paine.

Un nouveau trek de 5 jours / 4 nuit dans une configuration bien eprouvee : Un seul sac a dos, une tente, des duvets, des vetements pour le froid et la pluie, 1 kilo de pates (cuites) et de quoi faire des salades (Jambon, fromage et tomate). On n’a pas investi dans le camping gaz car il faut ensuite porter un bruleur, des recharges, des casseroles … Des tablettes de chocolat pour remonter le moral. C’est la fin de l’ete ici et il commence a faire veritablement froid. Nous avons programmer de longues journees de marche. A cela, plusieurs raisons : les rares campings gratuits dans le parc sont assez distants les uns des autres (le lit en refuge coute 38 USD !), le soir, a part se refugier dans la tente, il n’y a rien a faire (alors autant marcher, au moins ca rechauffe) et enfin, nous preferons nous poser pres des spots les plus interessants pour nous garantir les meilleurs levers de soleil.

Premiere journee : Apres nous etre fait deposes par le bus a l’entree du Parc, nous partons sous les nuages pour notre premiere etape. Une petite pluie fine commence a tomber et nous partons nous refugier dans le premier camping pour le dejeuner. Miracle, le ciel commence a se degager et une bonne partie de l’apres-midi se fera sous le beau temps. Arrive au sommet avec le froid et le retour de la pluie. Il est 16 heures, trop tot pour diner, trop tot pour se coucher dans la tente (et retrouver un peu de chaleur dans nos duvets), la seule chose qui nous reste a faire pour combattre le froid, c’est marcher dans les environs, sous le couvert de la foret. Un petit abri dans le camping nous permet de diner au sec et de passer un peu le temps, mais le froid nous glace les os. Nous rejoignons notre tente a 19 pour une nuit bien meritee. Nous avons reussi pour la premiere fois a eviter la condensation a l’interieur de notre tente (qui n’a pas de double toit) en laissant la porte entre-ouverte. Beaucoup de vent cette nuit (mais nous sommes proteges par les arbres). Ici en Patagonie, soit il y a du vent pendant la nuit, et alors on a soleil au petit matin, soit il pleut, et alors on aura des nuages. Le dicton des 4 saisons en une seule journee se verifie egalement tres bien.

Deuxieme journee : Superbe lever du soleil sur les tours (sommets en forme de tour d’ou est tire le nom du Parc (Torres = Tours)). Mais ca ne durera pas longtemps et a partir de 10 heures, beaucoup de nuages. Tres grosse etape jusq’au campement Britanique. Seuls 8 trekkers ont decide de dormir en haut de la Vallee Frances. Et pourtant, du monde, on en croise toute la journee. Nuit encore tres venteuse.

Troisieme journee : Superbe temps toute la matinee et superbes montagnes en forme de sanctuaires tout autour de nous pour le reveil. Encore une bonne journee de marche jusq’au pied du Glacier Grey. Il porte bien son nom car on va avoir que des nuages (et beaucoup de vent pendant l’ascension). Cette nuit, pluie.

Quatrieme journee : Journee de cauchemar, pas de vue (qui recompense les moments difficiles), de la pluie, du froid et du vent toute la journee. On finira completement trempee (comme les affaires dans le sac). Nous aurons bien vu le Glacier mais sans la vue autour, ce qui n’est pas tres photogenique. Heureusement, juste avant d’arriver au camping, une eclaircie va secher en partie les vetements que nous portons, et un abri en dur va nous abriter pour le retour de la pluie. Nous planterons notre tente, comme 3 allemands, sous l’abris, entre la table et les bancs. Au moins serons nous proteger de la pluie et du vent.

Cinquieme journee : tres beau temps ce matin, avec une superbe vue. Depuis la fenetre du bus, des tas de guanacos qui se promenent en liberte. Notre sejour s’acheve et nous allons enfin pouvoir prendre une douche chaude, changer de vetements et dormir dans des draps propres. Et fini les pates froides …

Mieux vaut tard que jamais… Cela nous a valu quelques heures de sommeil en moins (on a un bus dans moins de 5 heures… la nuit sera courte) mais on espere que cela vous fera plaisir!
Ce ne sont pas toujours les meilleures photos (il n’y a pas les photos du reflex…) et elles ne sont pas dans l’ordre, mais vous aurez ainsi un petit apercu photographique de notre periple au Laos, au Cambodge, en Nouvelle Zelande, en Polynesie et a l’ile de Paques.
Tu es content snafu?

Apres une journee passee sur le sol chilien, nous embarquons pour un vol vers Ushuaia. Notre but : arriver le moins tard possible dans la region pour eviter de nous les peler dur. Et on a eu raison car on ne peut pas vraiment dire que nous ayons pris un gros bain de soleil. Il faut dire qu’apres des mois passes en T-shirt, se couvrir de haut en bas est un peu difficile, mais tout a fait necessaire.

Ushuaia se dispute avec Puerto Williams, son pendant chilien sur la Terre de Feu, le statut de la ville la plus australe au monde. Nicolas Hulot a contribue pour nous francais a en faire une terre mythique. Depuis Ushuaia, il y en a pour toutes les bourses. Les milliardaires peuvent se payer une croisiere en Antartique pour pres de 2500 dollars la semaine. Les bourses plus modestes peuvent se payer une croisiere au Cap Horn, tout proche, et pour quelques liasses de billets, se payer le mal de mer de leur vie. Nous nous contenterons de le voir de loin depuis un sommet du Parc National. Les amoureux des pingouins peuvent egalement se programmer une excursion. Mais on en a deja vu en Nouvelle-Zelande. Vous savez, les pingouins, quand on en a vu un, on en a vu un !

Notre programme est bien different : un entrainement progressif pour les treks prevus a Torres del Paine (Chili), a savoir une premiere randonnee sur une journee, une deuxieme sur deux jours, et enfin une derniere sur trois jours, a chaque fois en autonomie complete (c’est a dire que l’on ne s’arrete pas au bistrot!).

Randonnee sur le Glaciar Martial :
Beaucoup de nuage et une petite ballade de mise en jambe. La vue est gachee par le mauvais temps.

Randonnee dans le Parc National (2 jours) :
En 2 jours, nous faisons preque tous les sentiers. La nanure avec un grand N. Premiere journee tres ombragee. Les rapaces pullulent ici comme les pigeons dans un square parisien. Des oies sauvages et des tonnes de lapins de toutes les couleurs. Le deuxieme jour, montee au sommet du mont le plus haut, vue extraordinaire sur Ushuaia et les alentours.

Randonnee entre la Valle de Andorra et le Canadon de la Oveja (3 jours) :
Alors la, on pouvait pas etre plus tranquille. Pas ame qui vive. Le sentier est si mal fleche au debut que nous suivons les traces de chevaux en guise de boussole. A priori, la ou un cheval passe, un cavalier suivait un sentier. Vous saviez qu’il y avait des chevaux sauvages en Terre de Feu ? On l’a appris a nos depends. La prochaine fois, plutot que de suivre du caca de cheval, on se fiera plus a notre instinct. Finalement, on retrouvera de la signalisation, nous dormirons tous pres des chevaux sauvages que nous avons un peu effrayes (ils n’ont pas l’habitude de croiser beaucoup de monde). Moins de soleil le lendemain, ce qui devient plus facheux a l’heure de planter la tente. Pour nourriture, nous nous offrons des salades de pates avec fromage, jambon et tomate. Troisieme jour, tres pluvieux, plein le cul de l’aventure, vivement une bonne douche chaude et de la viande de boeuf (pas chere ici).

Globalement, de tres bons moments et une bonne preparation pour nos prochaines aventures. Nous reprenons demain le bus pour 15 heures de voyage pour atteindre le Parc de Torres del Paine …